📌Agence Al-Hodh d’Information – Nouvelles internationales–
Dans une déclaration à forte charge symbolique et stratégique, Ali Larijani, conseiller du Guide suprême iranien Ali Khamenei, a révélé que six missiles iraniens, parmi les quatorze tirés récemment en direction de la base américaine d’Al-Udeid au Qatar, ont atteint leur cible avec une précision redoutable, soulignant la transformation qualitative des capacités balistiques de la République islamique.
Larijani a précisé que chaque missile transportait une ogive de 400 kg, infligeant des dégâts majeurs à l’une des plus importantes plateformes de commandement des forces américaines au Moyen-Orient. Il n’a pas manqué d’égratigner président américain Donald Trump, affirmant que ce dernier « vit dans ses illusions » en continuant à minimiser l’ampleur de la riposte iranienne.
Redéfinir l’équilibre stratégique au Moyen-Orient
Cette déclaration ne s’inscrit pas dans une simple logique de propagande post-conflit. Elle reflète une volonté assumée de Téhéran de redessiner les lignes rouges régionales et de se projeter en acteur stratégique capable de frapper des cibles sensibles, même sous parapluie américain.
Larijani, dans une précédente sortie médiatique, avait indiqué que la puissance de feu iranienne avait été un facteur déterminant dans l’inflexion du cours des affrontements, remettant en cause la suprématie technologique occidentale dans la région. Selon lui, l’issue du conflit – ou plutôt sa suspension soudaine – est le fruit de la démonstration de force iranienne, et non d’une volonté de désescalade initiée par Washington ou Tel-Aviv.
Al-Udeid : un choix tactique et politique
La base d’Al-Udeid n’a pas été choisie au hasard. Hautement symbolique, elle constitue le nœud névralgique de la projection de puissance américaine dans la région, hébergeant le quartier général avancé du Commandement central des États-Unis (CENTCOM). En la ciblant directement, l’Iran a non seulement franchi un seuil tactique, mais aussi lancé un avertissement stratégique à l’ensemble de l’axe américano-israélien et à ses partenaires régionaux.
Cette frappe a également généré un effet domino diplomatique, provoquant des appels urgents à la désescalade de la part des pays du Golfe, inquiets des conséquences d’une conflagration régionale.
Un avertissement au monde, un pari risqué pour l’avenir
À travers cette attaque, l’Iran adresse plusieurs messages :
- Il rejette toute impunité en cas d’atteinte à ses installations souveraines.
- Il s’affirme comme une puissance régionale capable de riposter au cœur du dispositif militaire américain.
- Il dispose de relais régionaux et potentiellement de soutiens indirects (Chine, Russie, axe de résistance) qui lui permettent de prendre des risques calculés.
Mais ce pari comporte aussi des risques : en brisant des tabous militaires, Téhéran s’expose à une coalition régionale renforcée, voire à des représailles différées. La suspension temporaire des hostilités ne saurait occulter la profondeur des fractures géopolitiques désormais ravivées.
Vers un nouvel ordre régional ?
L’intervention d’Ali Larijani cristallise le tournant stratégique pris par l’Iran. Ce n’est plus une puissance en réaction : c’est un acteur qui impose désormais sa temporalité et ses conditions d’escalade. Dans ce bras de fer asymétrique, la précision des missiles a momentanément remplacé la diplomatie, et la base d’Al-Udeid en a été la démonstration concrète.
La question reste posée : les États-Unis et leurs alliés accepteront-ils ce rééquilibrage stratégique imposé depuis Téhéran, ou préparent-ils une réponse à plus long terme ?
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