Dans des événements quotidiens chargés de tension et de mouvements officiels, la Mauritanie connaît un mélange d’actions sécuritaires audacieuses, de mobilisation étudiante rejetant les interventions, ainsi que des développements sanitaires pour des personnalités de haut niveau et des incidents criminels qui secouent les villes, reflétant une dynamique politique et sociale accélérée à Nouakchott et Nouadhibou.
Changements importants dans les commandements sécuritaires et militaires

Le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a effectué ces derniers jours des modifications décrites comme majeures dans les rangs des commandements sécuritaires et militaires, touchant des postes clés dans la hiérarchie de l’institution militaire et les appareils d’ordre.
Parmi les nominations figurent le général Mohamed Ould Mkhaitar Ould Cheikh Sidya comme chef d’état-major particulier du président de la République, remplaçant le général Ibrahim Vall Ould Cheibani, le général Mohamed Ould Cheikh Bayda comme adjoint au chef d’état-major général des armées, le général Abbe Babti El Hadj Ahmed à la tête de l’état-major de l’armée de l’air, le colonel Hassan Bamb Mekt comme inspecteur général des forces armées et de sécurité, et le général Mohamed Ould Ehritani directeur général de la Sûreté nationale.
Ces mouvements s’inscrivent dans un contexte perçu comme partie d’un processus plus large de restructuration des institutions de contrôle et de sécurité, visant à moderniser le système de commandement, à assurer la cohérence entre les différents bras sécuritaires et à préparer les appareils officiels à faire face aux défis régionaux et internes croissants.
Transfert de l’ancien président vers une clinique privée à Nouakchott

Dans un autre contexte, Nouakchott a connu un événement marquant avec le transfert de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz vers l’une des cliniques privées de la capitale pour des examens médicaux liés à son état de santé.
Les informations circulant indiquent que les autorités sécuritaires ont renforcé les mesures autour de la clinique qui l’a accueilli, demandant à plusieurs visiteurs sans rendez-vous préalable de quitter les lieux, coïncidant avec l’entrée d’Ould Abdel Aziz pour une consultation avec son spécialiste des maladies des os et des articulations.
Ce déplacement médical intervient après une série de consultations précédentes dans des établissements sanitaires privés et une intervention de cathétérisme thérapeutique en juin dernier au centre des maladies cardiaques de Nouakchott, mettant à nouveau en lumière son état de santé alors qu’il purge sa peine de prison.
Manifestations étudiantes rejetant la « militarisation » du campus universitaire
Les manifestations se poursuivent à la Faculté d’économie et de gestion de l’université de Nouakchott, où les étudiants continuent d’organiser des arrêts de travail et des sit-ins pour protester contre des décisions administratives qu’ils considèrent comme limitant leurs droits et affectant leur parcours académique.
L’Union nationale des étudiants mauritaniens maintient sa position ferme contre ce qu’elle qualifie de « militarisation » du nouveau campus universitaire, estimant que la présence des appareils sécuritaires dans l’enceinte de l’université limite la liberté d’action syndicale et envoie des messages négatifs aux étudiants sur la nature de l’espace universitaire et son rôle dans le débat libre.
Crime de meurtre secouant la ville de Nouadhibou

À Nouadhibou, un crime de meurtre atroce a ébranlé les milieux locaux après la mort d’un jeune homme d’une trentaine d’années nommé Faisal Ben Bandak, suite à des coups de couteau mortels portés avec une arme blanche.
Selon les informations circulant, un différend banal a éclaté entre le jeune et l’auteur, un de ses proches, avant de dégénérer en bagarre où l’auteur a utilisé un couteau pour porter plusieurs coups à la victime, la blessant gravement et la transportant au centre hospitalier régional où il a succombé à ses blessures.
Les appareils sécuritaires ont rapidement procédé à l’arrestation du suspect peu de temps après l’incident, ouvrant une enquête sur les circonstances et les détails du crime.
Mise à la retraite de hauts fonctionnaires de la présidence

Au niveau de la haute administration, la présidence de la République a mis à la retraite plusieurs de ses hauts fonctionnaires en fin d’année 2025, dans le cadre d’un renouvellement des équipes administratives au sommet du pouvoir exécutif.
Parmi les personnalités concernées par cette mise à la retraite figurent le conseiller à la présidence Mohamed Mahmoud Lemat, Ghadiata Fatimata adjointe au directeur de cabinet de la présidence de la République, et le conseiller Ahmed Abah surnommé Ahmidah, reflétant le début d’un nouveau cycle dans la composition de l’équipe consultative et administrative de la présidence.
Consultations continues autour du dialogue national

Sur le plan politique, les contacts et consultations se poursuivent entre le gouvernement et des acteurs de l’opposition concernant les contours du dialogue national attendu, dans une atmosphère d’attente de décisions qui pourraient changer le paysage politique lors de la période à venir.
Les forces de l’opposition cherchent à explorer les limites et garanties de ce dialogue, incluant les questions électorales, l’égalité des chances entre les acteurs politiques et le renforcement des garanties liées aux libertés publiques, tandis que des sources parlent d’attentes d’annonce de mesures concrètes prochaines si les premières ententes mûrissent.
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