Le système éducatif mauritanien traverse une crise profonde, marquée par une hausse inquiétante des démissions collectives des enseignants. Par ce geste, ils expriment leur refus de conditions de travail difficiles, de salaires insuffisants et de l’absence de réponse à leurs revendications. Ces démissions ne représentent pas seulement un départ de la profession, mais un cri de protestation reflétant l’ampleur de la crise que connaît le corps enseignant, conséquence de l’ignorance des autorités face à la dégradation du secteur.
Les principales causes de ces démissions résident dans la faiblesse de la prise en charge matérielle et morale des enseignants. Ceux-ci évoluent dans des environnements de travail éprouvants, notamment dans les zones éloignées, avec un manque de reconnaissance professionnelle et l’absence de mécanismes efficaces de mutation ou de permutation entre zones d’affectation. Beaucoup d’enseignants estiment que rester dans le métier est devenu une forme d’absurdité, ce qui les pousse à chercher des opportunités ailleurs, hors du domaine éducatif.
Cette crise renforce la perception négative de la société envers l’école publique et encourage de plus en plus les familles à se tourner vers l’enseignement privé, malgré son coût élevé. Cela accentue les inégalités sociales dans l’accès à une éducation de qualité.
Pour surmonter cette crise, il est indispensable de mettre en œuvre des réformes globales, axées sur l’amélioration des conditions matérielles et morales des enseignants, la transparence dans les mécanismes de promotions et de mutations, ainsi que la participation active des enseignants dans l’élaboration des politiques éducatives. Traiter cette crise, c’est protéger l’avenir de l’éducation nationale et assurer la stabilité du corps enseignant, une nécessité qui ne souffre d’aucun retard.
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