Après près d’un demi-siècle de tensions, de rivalités et d’affrontements politiques, le dossier du Sahara occidental semble connaître aujourd’hui un tournant diplomatique positif, porteur d’espoir pour une région longtemps prisonnière de la division et de la méfiance.
Ces dernières semaines, des signaux encourageants sont apparus à travers les déclarations de l’envoyé spécial américain Steve Witkoff, qui a affirmé que le Maroc et l’Algérie se rapprochent d’un accord préliminaire susceptible de voir le jour dans les deux prochains mois, grâce à une médiation américaine visant à instaurer une solution définitive à l’un des plus anciens différends d’Afrique.
Le responsable américain a par ailleurs réitéré que la proposition marocaine d’autonomie pour le Sahara, présentée depuis 2007, constitue « la solution la plus réaliste et la plus crédible » selon Washington et un nombre croissant de capitales occidentales et arabes.
Un changement dans les attitudes
Aujourd’hui, le Front Polisario semble davantage disposé à dialoguer, conscient que la situation régionale et internationale ne peut plus tolérer un conflit prolongé.
De son côté, l’Algérie — longtemps considérée comme le principal soutien politique et diplomatique du mouvement — a manifesté une ouverture prudente à la médiation américaine, signalant sa volonté de revenir à la logique de la diplomatie après des années de tensions.
Quant au Maroc, il continue d’affirmer son attachement à une solution basée sur une large autonomie sous souveraineté marocaine.
Vers une solution réaliste et équilibrée
Le ton du discours a changé :
il n’est plus question de confrontation ni d’accusations mutuelles, mais plutôt de recherche d’une issue honorable pour tous.
De plus en plus d’acteurs conviennent que ce conflit n’a produit ni vainqueur ni vaincu, et que seule une solution mutuellement bénéfique et pragmatique permettra d’assurer la stabilité et la prospérité de la région.
La multiplication des médiations, la reconnaissance accrue du plan marocain et la volonté affichée des parties de renouer le dialogue laissent espérer une nouvelle phase d’apaisement, susceptible d’ouvrir la voie à un véritable renouveau maghrébin fondé sur la coopération plutôt que sur la rivalité.
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